Soins après les ruelles[PV Charlie]

Il en aura fallu du temps avant de trouver l'hôpital! Mais ils arrivèrent enfin... Kyle demanda un médecin pour Charlie, ce qui prit quand même près de dix minutes à en avoir un disponible... Ah les hôpitaux, franchement... Ils emmenèrent Charlie, et Kyle allait la laisser là mais on lui demanda d'aller se faire soigner aussi... Il n'essaya pas de résister. De toute manière, il n'avait rien de bien grave, à priori. On le conduisit tout de même à une chambre et il devait y passer la nuit... Il voulut protester, qu'il n'y avait pas de raison, mais bon, les médecins lui dirent que c'était pour "faire des examens approfondis" parce que ses blessures n'étaient peut-être pas si bénines que ça... Tss. Il était déjà bandé au torse, à la tête, au bras et là où il a été touché, et il estimait que des soins supplémentaires étaient superflus. Mais bon, pas le choix...
Charlie quant à elle, avait plutôt été sacrément éraflée, et ils traitaient les plaies et les désinfectaient, les pansaient, et ils lui demandèrent aussi de rester au moins pour la nuit. Qui plus est, son genou avait été assez endommagé, mais pas très gravement, heureusement. d'ici le jour suivant, ce sera guéri. Le lendemain, Kyle passa voir Charlie, alors qu'elle était encore dans le lit. En même temps elle ne pouvait pas vraiment se déplacer, sans repère dans l'hôpital. Elle était dans la chambre voisine, il l'avait vue arriver hier, ce qui lui évita d'avoir à chercher. Kyle toqua, puis rentra.

Bonjour Charlie.
Comment tu vas ce matin? Bien remise de tes blessures?

Il se mit au chevet de la jeune fille, puis lui sourit même si elle ne le voyait pas. Cependant, ses yeux ne changeaient pas: toujours aussi froids.

Humaine Nombre de messages : 20 Age : 31 Date d'inscription : 13/05/2008

Après la soirée mouvementée qu’elle avait passée, Charlie n’avait pas hésité à pénétrer dans l’hôpital. Cet endroit, elle le savait, lui offrirait un peu de calme et de repos. Elle n’avait jamais particulièrement aimé les hôpitaux. Elle s’était surtout mise à les détester à la mort de son père et quand elle s’était mise à perdre la vue. Mais bon, cette fois-ci, elle n’était pas contre y rester un petit peu.

Les médecins lui ayant demandé de rester pour la nuit, elle n’avait eu d’autre choix que de le faire. Ce fut le cas pour Kyle également. D’un côté, ça la rassurait. Cela la faisait se sentir un peu moins seule dans cet endroit qu’elle ne portait pas dans son cœur. Et puis, on lui avait dit qu’il était dans la chambre d’à côté. La jeune fille n’avait pas voulu aller vérifier… Qu’est-ce qu’il imaginerait si elle allait le rejoindre?

Cette nuit, malgré le fait qu’elle soit épuisée, elle avait eu beaucoup de mal à trouver le sommeil. Lorsqu’elle avait enfin réussit à fermer les yeux, les cauchemars étaient venus la trouver. Ils puisaient dans ses souvenirs les plus sombres pour la torturer… Le décès de son père par exemple. Ils lui montraient de nouveau les couleurs de la vie pour finalement lui arracher à son réveil…

Cela faisait un moment qu’elle était réveillée quand on toqua à la porte. C’était Kyle qui venait la voir un peu. Il lui avait demandé comment elle allait et si elle s’était remise de ses blessures. Ça n’avait pas beaucoup changé depuis hier, mais la douleur s’était apaisée. Elle ressentait tout de même un malaise, mais ça n’avait rien à voir avec ses blessures.

"Je vais bien, et mes blessures sont aussi bénignes qu’hier! La différence, c’est que je ne ressens presque plus la douleur."

Kyle avait eu l’air de penser que ses blessures étaient graves hier… Pourtant, elle, elle avait eu l’impression que ce n’était rien. Encore là, elle pensait la même chose. Les médecins n’avaient pas semblés inquiets… Même si son état à elle allait, elle s’était inquiétée pour celui du jeune homme. Elle ne pouvait pas voir donc ne pouvait pas vraiment savoir, mais elle avait eu l’impression qu’il était plus blessé qu’elle.

"Et toi…? Et que fais-tu ici? Ne devrais-tu pas profiter d’un peu de repos dans ta propre chambre?"

C’était vrai après tout… Il serait bien mieux dans sa chambre, non? Et puis, s’il était aussi blessé qu’elle le croyait, il ferait mieux de se reposer, non? C’est alors qu’elle se demanda s’il n’était pas là parce qu’il pouvait déjà quitté l’hôpital. Est-ce que ça voulait dire qu’elle pouvait partir? Si c’était le cas, elle s’en réjouirait!

"Tu crois que l’on peut partir? Je n’aime pas trop cet endroit… Il y a une odeur de mort qui y règne. C’est déprimant…"

Dans tous les hôpitaux, cette même odeur régnait. C’était une odeur forte, une odeur de maladie, celle qu’il y a quand on a l’impression que la mort rôde tout près, prête à se jeter sur le premier qui faiblirait. Il n’y avait probablement rien de plus déprimant que cette odeur et que le lieu qu’elle habitait.

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